Illustration : Ketoacyl synthase produite par la bactérie du choléra
Auteur : Christian Bois
Un cas d’école
On a :
– les faits – multiplication des cas de choléra dans le monde, nomadisme du choléra
– l’interprétation par le monde académique
– les solutions académiques « main stream » : vaccination, antibiotique
– la critique des solutions main stream
– la proposition alternative : phagothérapie
– les politiques qui ne savent pas ou ne veulent pas savoir ?
– les médias qui ne savent pas ou ne veulent pas savoir ?
Le choléra sur WikiPédia. L’article de MediaPart le 5 septembre 2018.
MediaPart se dit indépendant des lobbys ; ses lecteurs attendent un discours différent de celui des autres médias … et pourtant …
François lit l’article de MediaPart – et quelques autres – et se pose des questions.
Mourir sans épidémie
« De l’avis de plusieurs spécialistes, le risque d’une épidémie en France est pourtant hautement improbable. » Médiapart
François : « O.K. Disons que mon voisin n’aura pas le choléra en même temps que moi, et alors ? Ce qui m’intéresse c’est que MOI j’ai des chances de l’attraper !!! »
On observe « le boycott de certains produits maraîchers » Mediapart
François : « Une seule feuille de salade infectée suffit à me transmettre le choléra. Je fais quoi alors ? »
« Le traitement, qui consiste à réhydrater la personne infectée par voie orale ou intraveineuse, permet généralement de guérir les patients en quelques jours. » Mediapart
François : « Je serais « généralement » guérit ou peut-être particulièrement mort !!! »
» Me faire réhydrater à l’hôpital, lieu où l’on attrape des maladies noscomiales diverses, en particulier des bactéries multirésistantes encore un truc qui me rassure !
On va me sauver du choléra et je vais mourir de sepsis ! »
Se préparer réellement au choléra
Se faire vacciner ?
François : « J’ai déjà eu une maladie post-vaccinale, je ne vais pas prendre de risque une nouvelle fois ! »
Et puis, avec les mouvements de populations que connaît le monde, il n’y a pas que le choléra qui voyage.
Par exemple les moustiques voyagent aussi.
François : « Il faudrait inonder mon système immunitaire de vaccins. Sans danger ? »
Quelle confiance dans les autorités ?
Les autorités disent : « Non ! ça n’arrivera pas jusqu’à nous ! » … comme le nuage de Tchernobyl ?
Les autorités disent : « Tel traitement est sans danger ! » … comme ceux des scandales sanitaires ?
François a un « petit » problème de confiance dans les déclarations des dites autorités.
Alternative pour soigner le choléra
François fait – via Google – la requête « alternative pour soigner le choléra« .
Et Google lui propose un article de La Croix où l’on parle des phages et de la phagothérapie.
Alors François se renseigne sur les phages et le choléra en français et en anglais.
Il trouve des articles académiques.
En anglais revue Nature ACSH PNAS
En français NLM Infectiologie.com
Les phages et le cholera
En 1895, Ernest Hankin, microbiologiste anglais, mesure la présence des bactéries en amont et en aval de la ville d’Agra dans l’eau du Gange.
Avant que l’eau n’atteigne la ville est est riche en bactérie.
Après la ville, l’eau est moins riche en bactérie que celle en amont.
La ville a désinfecté l’eau : c’est le phénomène de Hankin. Publication de l’époque
En effet on va découvrir qu’il y a, dans les eaux des fleuves, au niveau de la ville, des phages qui tuent les bactéries. Voir le film de 11 minutes
Les premiers phages anticholéra sont cultivés et commercialisés par d’Hérelle et Eliava à Tbilissi en 1931.
Les recherches de Monsur & al pour l’OMS montrent que les phages sont aussi efficaces que les antibiotiques.
Antibiotiques auxquels les bactéries devient progressivement résistantes.
Où trouver des phages ?
A l’étranger ou de manière clandestine.
Mais laissons François à sa recherche de phages et revenons au problème des épidémies.
Vacciner des millions de personnes dans des zones difficiles ?
L’article de Mediapart rapporte : « 1,3 à 4 millions de personnes seraient infectées chaque année dans le monde » et aussi l’espoir mis dans les vaccins.
Mais les vaccins posent un grand nombre de problèmes.
Qui vacciner ? Comment savoir à l’avance qui va être touché par le choléra ? Difficile.
Il y a ensuite le problème des deux prises (1)
Puis l’efficacité courte.
Et le vaccin qui n’est pas efficace pour tous.
Puis les problèmes de résistance.
Enfin le problème de la multiplicité des souches. (2)
Un vaccin fabriqué à partir d’une souche est-il efficace pour toutes les souches ?
Faut-il considérer les vaccins comme inadaptés aux défis ?
On ne peux pas trancher ici mais rappeler avec vigueur que la question se pose sérieusement.
Les messages trop optimistes sont inquiétants. (3)
Notes
(1) En effet, deux vaccins oraux sont actuellement disponibles et recommandés par l’OMS. Cependant, tous deux présentent une efficacité limitée à quelques années, et les raisons exactes de ce seuil sont inconnues. De plus, ils nécessitent une prise en deux temps, ce qui pose un problème logistique dans les régions où ils sont le plus indispensables [20]. in FICSUM
(2) des génomes de plus de 1 200 souches {de la bactérie du choléra} in Mediapart
(3) Pour tenter de tenir cet objectif, le Groupe s’appuie largement sur des campagnes de vaccination. Car c’est un autre motif d’espoir sur le front scientifique : les médecins disposent désormais de deux vaccins oraux efficaces contre le choléra, et ils sont enfin utilisés. « Ces vaccins ne sont pas un remède miracle, mais ils protègent bien, pendant trois à cinq ans, et n’ont pas d’effets secondaires. Ils permettent de limiter le nombre de décès dans les situations où les gens n’ont pas d’accès à l’eau potable, comme dans les camps de déplacés par exemple », détaille Francisco Luquero. in Mediapart
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Source : WikiMedia
2 réflexions sur “Le choléra demain en France”