Illustration : Escherichia coli est une bactérie 1. De la flore intestinale 2. Qui devient dangereuse lorsqu’elle s’installe dans un autre lieu du corps
Auteur : Christian Bois
Voir ensuite la seconde partie de cet article
Les bactéries multirésistantes aux antibiotiques – BMR
Voir le film.
Voir article WikiPédia
D’abord à l’hôpital
Dans les années 70 c’est dans les hôpitaux que l’on observe les premiers ravages conséquents de maladies à BMR.
En ville
Les BMR se développent ensuite « partout ».
Une définition
Dans les trois cas :
– la personne est infectée par une bactérie hautement pathogène
– la médecine officielle ne propose qu’un traitement, les antibiotiques et ces derniers ne tuent pas la bactérie
– le patient est déclaré en « impasse thérapeutique »
– on ne propose pas au patient de thérapie alternative
– le patient décède, est amputé ou invalidé
Les maladies à BMR deviennent la première cause de mortalité
Une étude prospective prédit une augmentation dramatique du nombre de décès par BMR (3)
En Europe, le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC) évalue à 25 000 par an le nombre de décès résultants de la résistance aux antibiotiques.
En France
Aujourd’hui en France il y a plus de douze mille décès par an pour 36 mille en 2050.
Les bactéries qui tuent ou invalident
La bactéries commensale est naturellement présente dans l’organisme humain dans un organe où elle est fonctionnelle.
Dans un autre organe elle peut devenir pathogène.
Une sous-espèce peut devenir pathogène.
Il y a aussi la bactérie exogène.
Les modes d’action sont variés.
- Escherichia coli (26%), qui vit naturellement dans les intestins. 17,6% des souches sont résistantes aux céphalosporines de 3e génération (C3G) et 1,4% aux carbapénèmes.
- Staphylococcus aureus (16%), présent dans la muqueuse du nez, de la gorge et sur le périnée d’environ 15 à 30 % des individus – des sous-espèces sont nommées « mangeuses de chair » 38% des souches sont résistantes à la méticilline
- Pseudomonas aeruginosa (8,4%), qui se développe dans les sols et en milieu humide (robinets, tuyauteries…). 20% des souches sont résistantes à la ceftazidime ou aux carbapénèmes
- Streptocoques dont les entérocoques
- Clostridium difficile
- Acinetobacter baumannii
- Klebsiella pneumoniae 37,7% des souches sont résistantes aux C3G et 2,3% aux carbapénèmes.
- Les champignons/levures, les virus et les parasites sont beaucoup plus rarement incriminés, représentant respectivement 3,7%, 0,4% et 0,2% des micro-organismes identifiés.
Patient intolérant aux antibiotiques
C’est une seconde raison de l’urgence à développer les phages comme alternative – voir le risque de syndrome d’hypersensibilité
Voir ensuite la seconde partie de cet article
Notes
(1) Voir en particulier l’article de L’institut Pasteur
(3) Rapport OMS 2014 – en anglais
Bibliographie
INSERM Infections nosocomiales
.
.
.
Source image : WikiMédia
43 réflexions sur “La résistance des bactéries aux antibiotiques”